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"Le saviez-vous" - Info n.5 : La prédation est un besoin naturel.

01/08/2021

"Le saviez-vous" - Info n.5 : La prédation est un besoin naturel.

La survie de l'espèce, qu'elle soit chez l'homme moderne (homo sapiens), chez le chien domestique (canis lupus familiaris) ou chez le chat domestique (felis silvestris catus) est régie par 3 besoins vitaux qui sont : « La reproduction, les interactions sociales et la prédation ». 

Je me concentrerai ici sur la prédation sans rentrer dans des détails trop complexes afin de ne pas vous perdre ! Pour en savoir plus sur la prédation et l’agression (qui sont 2 comportements très différents que l’on confond souvent), je vous propose de lire mon livre « Mon chien est agressif – mode d’emploi » afin de mieux en comprendre les causes et de mieux adapter les solutions pour y remédier.

Tout d'abords, il faut savoir qu’un individu qui prédate n'est pas forcement mauvais ou méchant car il a recours à cette activité. C’est un besoin vital qui sert à se nourrir pour rester en vie. 

 

Pourquoi est-ce un besoin essentiel ?

L’être humain moderne n’est plus le chasseur-cueilleur d’antan mais il doit gagner son pain pour subvenir à ses besoins (et ceux de sa famille). A notre stade de l’évolution humaine, on retrouve une prédation élaborée qui s’exprime à travers des activités comme le jeu, le sport, des hobbies passionnants (…) dont on se délecte et qui procurent une satisfaction salutaire. Cela ne veut pas dire pour autant que les personnes pratiquants ces activités sont dangereuses, malsaines ou sadiques. 

 

Expliqué comme ceci, on comprend mieux le terme "besoin vital" et l’importance de ne pas porter de jugement envers celui qui pratique la prédation. Tout est une question d’équilibre, de limite et de diversification.

 

Certains chiens et certains chats ont un besoin de prédation plus important que d’autres. Les raisons sont multiples et très individuelles. On peut y retrouver les raisons suivantes mais la liste ci-dessous n’est pas exhaustive. 

 

  • L’empreinte génétique issue de la sélection faite par l’homme pour élaborer des races domestiques adaptées à des besoins spécifiques (chien de chasse, chien de troupeau, chat joueur/vif …) peut induire des réactions plus grandes face aux stimuli appétitifs qui motivent l’acte de prédation. De plus, que ce soit chez l’animal ou chez l’humain, l’empreinte épigénétique (l'influence du milieu sur l'expression des gênes) peut également influer sur les états impulsifs voire compulsifs calmés par des activités de prédation.

  • Les troubles physiologiques (maladies, affections, malformations, déficits…) provoquant des dysfonctionnements, des dégénérescences et/ou des douleurs ainsi que les troubles psychologiques et/ou un état émotionnel instable (trouble de l’homéostasie) peuvent induire une souffrance psychique (peur, anxiété, frustration, colère…) et une souffrance physique source de mal-être et de besoin d'apaisement.

  • Un environnement pauvre en stimuli permettant une nourriture cognitive et une satiété intellectuelle ainsi qu’un appauvrissement d’interactions sociales permettant la bonne compréhension du milieu social et environnemental dans lequel évolue l’animal peuvent induire un mal-être et un besoin important de prédater.

  • Un problème concernant le nourrissage et/ou la nourriture donnée à l'animal tel qu'un des déficits exposés ci-après  peuvent être des sources de comportements de prédation :
    • 1e - Un déficit dans les apports nutritionnels individuels (respect du besoin énergétique d’entretien) lié à une malnutrition ou à un dysfonctionnement organique.
    • 2e - Un déficit dans les rituels de nourrissage respectant les préférences alimentaires de l’animal en matière de saveurs, de textures, de fréquence d’ingestion et de satiété.
    • 3e - Un déficit de l’environnement sécure permettant le plaisir et l’apaisement provoqués par le nourrissage.

 

Que traduit le besoin de prédater ?

 

En synthétisant, je dirais que la prédation est un indicateur de certains besoins (sous le coup de l’impulsion) qui permettent d’extérioriser un trop-plein émotionnel. A contrario, la prédation est un indicateur du besoin de faire le plein de « quelque chose » pour se remplir physiquement ou psychologiquement afin de se réguler et d’apporter à son corps et à son esprit, la nourriture dont il a besoin pour survivre ou pour mieux vivre.

 

Il est indiqué de porter une grande attention à un animal qui détruit, déchire ou mâchouille beaucoup. Il faut également être vigilant envers ceux qui ingèrent vite ou en grand volume leur nourriture (comportement compulsif) ou qui ingèrent toute sorte d’objets (PICA) et/ou de végétaux & minéraux (herbes, plantes, terre …). Idem pour les chiens ou les chats qui partent à toute vitesse sur une masse ou un objet en mouvement (jambes, vélos, oiseaux…).

 

En ce sens, il est important de ne pas minimiser les réactions d’un individu qui présente un comportement de prédation. Il faut évaluer (noter) les raisons qui pourraient engranger un mal-être chez lui en reprenant la liste des raisons exposées au-dessus. Puis il faut se demander selon sa race et sa personnalité propre (génétique, apprentissages et expériences passées), quels seraient les leviers qui l’aideraient à réguler ses besoins afin de lui apporter l’assouvissement dont il a besoin pour que son comportement de prédateur soit plus pondéré.

 

 

Comment faire baisser les réactions exacerbées liées à la prédation ?

 

Des biais alternatifs existent et ne nécessitent pas forcement de condamner une proie en la laissant à la merci du prédateur tueur. Pour trouver ceux qui apporteront le meilleur apaisement, il faut bien connaitre les phases de la prédation et les préférences de l’individu afin de le rediriger vers des activités adaptées. Il est également important de travailler sur la régulation neurochimique afin d’influer sur la canalisation, la motivation, la baisse de l’impulsivité, le retour au calme, la sensibilité et la stabilité émotionnelle du prédateur (…).

 

Rien ne sert d’accabler ce dernier car la prédation est dictée par des circuits neuronaux spécifiques qui ne passent pas par les zones cérébrales impliquées dans l’empathie. A certains moments de la prédation (notamment en phase consommatoire), d’autres réactions automatisées (activées par le stimulus déclencheur) sont liées au fonctionnement mécanique du cerveau (production d'hormones spécifiques sous influence du cerveau reptilien) associé aux acuités sensorielles de l'animal et à ses réponses physiologiques. Tout ceci met l’individu dans un état dit « second ». Dans cet état, l’animal est déconnecté et ne peut ni rationnaliser ni répondre correctement aux sollicitations de son environnement social. Il n'est plus à l'écoute des autres et il n'est plus contrôlable pendant ces moments. 

 

Il est donc important d’anticiper ces phases de déconnexion, de conditionner l’individu pour garder son attention dans les contextes pré-déclencheurs et de répondre correctement à ses besoins spécifiques à travers des biais compensatoires pour tenter d’équilibrer la balance interne « bien-être/mal-être » de l'animal afin qu’il n’en ressente pas un besoin indéfectible de prédater.

 

 

Que retenir des animaux qui pratiquent la prédation ? 

 

En conclusion, la prédation n’est pas un gros mot et les prédateurs ne sont pas forcement des psychopathes avides de sang. Il ne faut pas oublier que ce comportement est naturel, qu’il est partagé par les humains, les chiens et les chats car il est vital à la survie de leur espèce respective. Rien ne sert de juger car il faut comprendre le sens des réactions de tout être vivant pour l’appréhender dans son individualité. Il faut principalement les accepter comme ils sont et les aider à refreiner cet instinct primaire s’il devient compulsif (trop fréquent) et dangereux pour eux-mêmes et leur environnement. 

 

Si vous avez un animal présentant un comportement exacerbé de prédation et que vous avez besoin d’aide pour en prévenir les effets délétères, n’hésitez pas à contacter un professionnel qui vous expliquera les causes de ses réactions et vous indiquera les biais et activités redirectrices adaptées pour pondérer ou répondre correctement à ce besoin .

 

Article rédigé par Valérie Cantaloube (comportementaliste pour chien & chat).

Le saviez-vous ? Info n.4 - Pourquoi faut-il donner 3 repas à son chiot ?

15/07/2021

Le saviez-vous ? Info n.4 - Pourquoi faut-il donner 3 repas à son chiot ?

La nutrition est une science et il est important de ne pas minimiser le geste santé d'une bonne alimentation.

A la question : "Croquettes, BARF, ration ménagère ou alimentation mixte ? Je répondrais : " Tout est discutable et entendable". Il est important de pouvoir trouver la meilleure façon de nourrir son animal en demandant conseil à un vétérinaire nutritionniste.

 

Mon conseil en qualité de comportementaliste serait surtout de respecter les préférences en matière de gout, de texture et de modalités de distribution du repas.


Il est important de gérer les frustrations alimentaires du chien et du chat (animal glouton) tout en respectant son besoin énergétique d'entretien.

La clé du bien-être en la matière est de respecter l'apaisement, le plaisir et la satiété qui doivent être réunis au moment du nourrissage.

 

La saviez-vous ? Info n.3 - Comment créer une relation harmonieuse avec son chien ?

08/07/2021

La saviez-vous ? Info n.3 - Comment créer une relation harmonieuse avec son chien ?

La notion de liberté est très sommaire pour nos chiens de compagnie dans ce monde régi par les humains. Certains d'entre eux ont des réactions inappropriées ou ressentent un certain mal-être par manque de compréhension du milieu de vie dans lequel ils évoluent.  Nous devons être le lien entre nos chiens et le reste du monde afin qu'ils puissent l'appréhender et y répondre sereinement. Cela n'est pas chose aisée mais l'affinité et le leadership sont des biais très efficaces pour se faire ! 

 

Exit le désuet précepte "dominant-dominé". Il faut user de bienveillance et vivre en collaboration avec son animal en pratiquant le donnant-donnant (Je satisfais tes besoins et toi les miens).
C'est grâce à cette relation équilibrée que le binôme homme/chien s'harmonise. 

 

 

 

Le saviez-vous ? Info n.2 : Les chats & chiens savent lire à leur manière !

06/07/2021

Le saviez-vous ? Info n.2 : Les chats & chiens savent lire à leur manière !

Malgré des similitudes liées à des caractéristiques communs de mammifère, les perceptions sensorielles et les capacités cognitives de nos animaux de compagnie sont différentes des nôtres.

 

C'est pour cela que leurs comportements nous semblent parfois étranges. Par exemple, ils perçoivent et comprennent le monde grâce à leurs capteurs olfactifs et gustatifs mais également grâce à un petit appareil de prise de données nommé "organe voméro-nasal" placé entre le système ORL et le cerveau. Cet organe leurs permet de capter les particules chimiques composants leur environnement et d'en décomposer le contenu pour déchiffrer des éléments de communication et d'intentions spécifiques des autres animaux.

 

On pourrait apparenter cela  chez l'humain à la lecture d'un journal d'actualités, de parutions via les réseaux sociaux ou encore d"une carte géographique pour se repérer. C'est magique !

Idée « Bien vivre ensemble » - Rangement option griffoir pour chat

05/07/2021

Idée « Bien vivre ensemble » - Rangement option griffoir pour chat

 

 

 

Matériel utilisé

1 banc coffre de rangement à 30€
1 tapis griffoir naturel à 5€
1 rouleau de scratch à 5€
1 colle néoprène

 

Etape de fabrication

 

J'ai collé des bandes verticales de velcro (scratch en rouleau) sur le coffre et sur le verso du tapis griffoir afin de pouvoir les assembler une fois qu'elles ont été bien sèches.

 

Emplacement stratégique

J’ai installé ce coffre-griffoir (qui me sert de réserve pour mon bois de chauffage) à l’entrée de la pièce de vie (salon, salle à manger). Cette zone est l’aire principale d’interactions sociales interspécifiques (homme, chat, chien) pour ma chatte. Cet emplacement stratégique lui permet de marquer ce point de passage et de monter sur le banc pour observer l’ensemble de la pièce afin de se rassurer et d'entreprendre son exploration.

 

Idée "Bien vivre ensemble" - Meuble de rangement option poste d'observation pour chat

05/07/2021

Idée "Bien vivre ensemble" - Meuble de rangement  option poste d'observation pour chat

 

 

 

Matériel utilisé

- 1 meuble haut (42cm de large X 147 cm de haut) à 45€.
- 2 cubes en tissus (pour servir de rangement) à 5€ pièce.
- 2 coussins ronds de chaise (pour servir de poste de repos pour chat) à 4€ pièce.
- 1 plante « Aloé Vera » à 3€ (en guise de décoration au 1er étage du meuble).

 

Emplacement stratégique :

 

J’ai installé ce meuble entre le salon et la salle à manger. Face à la porte d’entrée et non loin du canapé car c’est un endroit tranquille, sans passage avec une vue panoramique sur la pièce. Il sert de mirador afin que ma chatte puisse analyser les situations en toute sécurité. Cela lui permet d’avoir des zones apaisantes dans l’aire principale d’interactions sociales où cohabitent sa famille d’humains, le chien de la maisonnée et où viennent parfois des personnes moins familières (les amis par exemple).