Reflexion sur les lois de l'universalité et nos relations avec les animaux de compagnie

26/06/2022

Reflexion sur les lois de l'universalité et nos relations avec les animaux de compagnie

Plus j’avance et plus je le pense … Chaque individu est unique. Chaque cas est différent. C’est pour cela qu’il est indispensable de mener à bien son anamnèse lors d’un bilan initial et de comprendre les causes qui peuvent pousser un animal à produire tel ou tel comportement. Chacun d’entre eux est un cas unique. Il est donc impossible de le généraliser aux autres car ses réactions dépendent et sont influencées par le contexte global dans lequel il évolue. Les solutions appropriées sont donc obligatoirement personnalisées. 

Ces dernières semaines, j’ai encore été témoin de la grande méconnaissance que nous, humains, avons au sujet des besoins fondamentaux des animaux de compagnie (tant chez les possesseurs que chez les professionnels du secteur animalier). La cause est la désinformation et la mal-information qui poussent à mal agir et qui provoquent la plupart des maux de nos animaux de compagnie.


Par exemple, j’ai été sidérée par la conclusion notée à la suite d’une consultation d’un vétérinaire (soi-disant spécialiste en comportement) qui a évoqué un trouble de la hiérarchie. Oui, oui, en 2022 ! J’ai constaté encore trop de moyens coercitifs et d’accessoires anti-productifs douloureux, maltraitants, délétères pour l’homéostasie mis en place sur conseils de professionnels. Je rappelle qu’il est impossible de créer des relations de confiance, de sécurisation et de structuration mentale équilibrante, dans ces conditions car les interactions proposées au quotidien ne font que renforcer le stress et l’instabilité de l’animal. Ceci créé une fatigue interne chronique de toutes les fonctionnalités organiques. Ça n’est pas plus compliqué que cela. Cela s’appelle un lien toxique et c’est une source dangereuse et latente de problèmes internes dysfonctionnels ! En d’autres termes, c’est dangereux pour la santé. 

 

Les vraies solutions sont celles qui vont traiter les causes. Celles qui vont aider, au long court, l’animal à se réguler, à s’apaiser et à s’harmoniser avec le monde qui l’entoure. Pour ce faire, il faut arrêter d’exiger de l’animal. De fixer des objectifs irrespectueux de ses possibilités d’adaptation et d’évolution propre. Il faut être patient. Il faut être tolérant. Il faut se remettre en question régulièrement. Il faut parfois passer par des étapes qui peuvent paraitre lointaines des souhaits initiaux. Il faut respecter le rythme et les capacités de l’être vivant qu’est l’animal de compagnie. Il faut se rappeler à chaque instant qu’il ne doit pas servir d’objet ou de fantasme afin de solutionner nos propres maux (beauté, sécurisation, apaisement, force …).  L’animal nous aide et nous devons l’aider en retour. C’est sur cette notion de collaboration utilisée depuis que l’homme et le loup ont décidé de s’unir pour leur survie, que doit reposer nos préceptes fondamentaux relationnels. Pour finir, il est essentiel de baser ces préceptes sur le respect de chacun car c’est la clé de l’harmonisation entre l’homme et l’animal. 


Pour y arriver, il faut donc être informé et être sensibilisé sur les fonctionnements cognitifs, sensoriels et émotionnels individuels pour éviter les erreurs de jugement, d’appréciation et les pratiques encore trop souvent utilisées qui sont la source de malaisance, maltraitance et mal-être. Pour faire comprendre à qui veut l’entendre que nos animaux nous disent tous, il faut les observer respectueusement, humblement et se dire que nous ne sommes pas à leur place. Il faut leurs faire confiance et les laisser nous guider vers ce dont ils ont réellement besoin pour les aider à ne plus produire les comportements indésirés. En somme, ce sont les lois de l’universalité et nos animaux sont nos guides pour y arriver ! 


Témoignage et réflexions de Valérie Cantaloube - Comportementaliste pour chien & chat.